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Regard de philosophe : « Non, tout n’ira pas bien si on continue comme on le fait » !

Salut à tous,

 Du site Radio-Canada : « Il faut vraiment saisir cette occasion pour travailler à une régionalisation des modes d’organisation et à une modération de notre rapport à la consommation. ».  

¨ Au-delà de l’urgence sanitaire, Alain Deneault pense que la pandémie du coronavirus, aussi douloureuse soit-elle, doit être l’occasion pour la planète d’observer une halte salvatrice et de repenser son modèle de production et de consommation. 

   Le philosophe est sans détour. Dans la fièvre du coronavirus qui s’empare du monde, avec son lot de morts et d’effets collatéraux, il est naturel de s’allier solidairement pour faire front commun à la pandémie, mais il faut se garder de verser dans un optimisme béat. 

   Il recommande de ne pas trop se gargariser de slogans triomphants, du genre Tout ira bien, car, prévient-il, non, tout n’ira pas bien si on continue comme on l’a fait. C’est la leçon qu’il faut tirer, il ne faut pas se fermer les yeux en disant : tenons bon et bientôt tout continuera comme avant.

   En entrevue à l’émission Désaultels le dimanche, le professeur de philosophie à l’Université de Moncton prône une espèce de catharsis en ces temps de crise. C’est un moment existentiel, c’est un moment aussi intellectuel où on peut collectivement se demander d’où on vient et où on va. Et qu’est-ce qu’on fait, comment on s’organise et comment s’explique la crise dans laquelle on est?

   En d’autres termes, il faudrait faire du problème un élément déclencheur pour penser plus largement notre rapport au monde.
      
   La fulgurance avec laquelle le virus, originaire d’une ville chinoise, s’est propagé dans le monde a mis à nu les failles de notre système économique mondialisé, soutient-il. 

On a complètement intégré, par la délocalisation des entreprises, toutes les parties du monde à un même réseau de production. Ce qui suppose énormément de rapports de dépendance et d’interdépendance.
Aujourd’hui, l’organisation du travail, la production capitaliste est tellement réseautée à l’échelle mondiale que lorsqu’un Chinois éternue, la planète devient malade.
Alain Deneault, philosophe et auteur
   Le chaos mondial auquel on assiste a également révélé que les tenants du capitalisme peuvent s’avérer des géants aux pieds d’argile. On est dans un moment où on se rend compte que la mondialisation financière est très fragile. Elle n’est pas assise sur du roc, comme on a pu le penser.

Mettre le capitalisme sur pause

Il est bon que la planète fasse une halte, clame l’auteur de La médiocratie. On se rend compte qu’on est malheureux au travail très souvent. En témoignent le recours aux psychotropes, l’alcoolisme et grand nombre de phénomènes sociaux qu’on observe.

   Le modèle économique capitaliste a été pensé pour pouvoir faire travailler des gens dans des conditions de misère, pour contourner les règles sociales que nous sommes données dans la modernité, en Occident, déplore le philosophe¨...   ( Voir l'article au complet )


 Pégé

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