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Du site RétroNews : Le 9 juillet 1849, Victor Hugo prononce à l'Assemblée un réquisitoire contre l'inaction du pouvoir en place face à l'extrême pauvreté. Son discours fera date.
Hugo, partisan de l'ordre et de la propriété, ne peut souscrire aux thèses socialistes et révolutionnaires, mais il leur reconnaît le souci sincère de la détresse sociale, dont il fait le cœur de son discours :
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Du site RétroNews : Le 9 juillet 1849, Victor Hugo prononce à l'Assemblée un réquisitoire contre l'inaction du pouvoir en place face à l'extrême pauvreté. Son discours fera date.
¨ 9 juillet 1849. Victor Hugo, depuis peu député à l'Assemblée législative, s'apprête à prononcer un discours aussi lyrique qu'emporté. Profondément marqué par les événements de 1848 et bouleversé par la détermination des insurgés (alors que maire du 8e arrondissement de Paris, il a participé à la répression des mouvements ouvriers de juin), il entend dénoncer le fléau qui est, selon lui, à l'origine de toutes les révoltes populaires : la misère.
Ce jour-là, on débat à l'Assemblée sur les lois relatives à la prévoyance et à l'assistance publique. Hugo est le premier à prendre la parole. Il commence par faire référence à la manifestation parisienne du 13 juin 1849, organisée par l'extrême gauche autour de Ledru-Rollin et réprimée par l'armée, qui s'est soldée par la mort de huit manifestants :
« Aujourd'hui, le calme s'est fait, le terrorisme s'est évanoui. La victoire est complète ! il faut en profiter. Mais savez-vous comment il faut en profiter ? […] Il faut profiter de la disparition de l'esprit révolutionnaire pour faire reparaître l'esprit de progrès ; il faut profiter du calme pour engendrer la paix, non pas la paix des rues, mais la paix des cœurs et des esprits. »
Hugo, partisan de l'ordre et de la propriété, ne peut souscrire aux thèses socialistes et révolutionnaires, mais il leur reconnaît le souci sincère de la détresse sociale, dont il fait le cœur de son discours :
« Je ne suis pas de ceux qui croient qu'on peut supprimer la souffrance en ce monde ; la souffrance est une loi divine ; mais je suis de ceux qui croient qu'on peut détruire la misère. La misère est une maladie de la société, comme la lèpre est une maladie de l'homme. Elle peut disparaître comme la lèpre, oui. »
Il cite ensuite plusieurs exemples :
« Il y a dans Paris, dans ces faubourgs que le vent de l'émeute a soulevés, il y a telle maison où des familles entières, hommes, femmes, enfants, vivent pêle-mêle n'ayant pour lit, – c'est à Paris, Messieurs – n'ayant pour lit, pour couverture, j'ai presque dit pour vêtements, que des chiffons en fermentation, infects, ramassés au coin des bornes.
https://www.retronews.fr/societe/echo-de-presse/2017/11/07/1849-le-grand-discours-de-victor-hugo-contre-la-misere?utm_source=site_retronews&utm_medium=newsletter&utm_campaign=NLhebdo101119&actId=ebwp0YMB8s0alCKj2GKeR3V1qzzpVLXuLyr5FYI13OqsnAycbpg-T98SkIKwMoFh&actCampaignType=MAIL&actSource=500Ces jours-ci, un malheureux homme, un homme de lettres, car la misère n'épargne pas plus les professions libérales que les professions manuelles, un homme de lettres est mort de faim, à la lettre, et il a été constaté, après sa mort, qu'il n'avait pas mangé depuis six jours.Voulez-vous quelque chose de plus douloureux encore ? (Une voix : – Non. Plusieurs voix : – Parlez !) Au moment où le choléra sévissait le plus violemment à Paris, on a trouvé une mère et ses quatre enfants qui cherchaient leur nourriture dans les débris immondes des charniers pestiférés de Montfaucon ! »¨... ( Voir l'article au complet )
Pégé
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