La vie de Vincent Lambert est-elle encore une "vie" ?

Salut à tous,

Du site HuffPost.fr :La liesse autour de l’avocat des parents en dit long sur le délire collectif que Vincent Lambert inspire. A son insu, il incarne toute l’ambiguïté du mot “vivre”. Le désir, voilà ce qui distingue le plus un vivant d’un mort.  


    ¨ La vie de Vincent Lambert est-elle encore une “vie”? C’est finalement la seule et unique question que nous pouvons poser, au lendemain de la décision de justice exigeant le rétablissement des traitements prodigués à cet homme depuis dix ans, malgré son état neurovégétatif.

   En tant que psychanalyste, diplômé en psychotraumatologie, j’ai rencontré trop de familles confrontées à cette question fatidique au cours de mon travail. Des mères quittent leur enfant le matin même en pleine forme et se retrouvent face à un corps inerte. Elle n’ont pas le temps de comprendre que des médecins les invitent à signer une décharge pour autoriser le don d’organe.

   C’est ce qu’on appelle un “effet de réel” dans mon métier. La mort, on la rêve, on la cauchemarde, on la fantasme, on l’imagine, mais on la vit rarement “pour de vrai”. Quand elle surgit, soudain, au détour d’un talus, à la suite d’un de ces accidents littéralement imprévisibles, le Réel envahit tout, empêche parfois même la pensée, menant les individus aux portes de la sidération, de la stupeur. Il y a comme une impossibilité d’en découdre avec une réalité trop abrupte pour être intégrée, assimilée.
Seul le temps permet le deuil, le retissage d’un désir de vivre. Le temps passe et on peut faire sans le   mort, amadouer son absence. On honore sa mémoire tout en acceptant sa disparition. Parce qu’il faut poursuivre le chemin. Parce que nos forces l’emportent sur le chagrin.

   Quand la personne reste en vie, maintenue par des machines dans un coma artificiel, ou dans un état pauci-relationnel, comme c’est le cas pour Vincent Lambert, il y a un entre-deux plus insoutenable encore.

   L’être a perdu sa subjectivité, ne peut psychiquement plus soutenir son identité, dans une ultra-dépendance à son environnement. Il existe néanmoins, dans une activité corporelle signant sa persistance au monde et créant toute l’ambiguïté du mot “vivre”.

   Les deux camps de la famille de Vincent Lambert incarnent parfaitement ce combat sémantique¨...

 ( Voir l'article au complet )

https://www.huffingtonpost.fr/entry/la-vie-de-vincent-lambert-est-elle-encore-une-vie_fr_5ce3c554e4b075a35a2cc30e?utm_hp_ref=fr-cest-la-vie&ncid=tweetlnkfrhpmg00000001

Pégé 
 
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